Raphaël Buedts : activation d’une succession

Le sculpteur, dessinateur et peintre Raphaël Buedts (1946-2009) est décédé peu avant son exposition individuelle au SMAK, à Gand, en 2009. Depuis lors, ses quatre héritiers gèrent sa succession. À présent, ils sollicitent le soutien du CKV.

Le CKV propose du conseil en matière d’inventorisation d’une succession, avec l’accent mis sur les archives. Celles de Buedts comprennent, entre autres, des impressions (cartes postales, brochures, invitations, affiches, etc.), des publications (à compte d’auteur + des exemplaires dans lesquels l’artiste est mentionné), des coupures et articles de presse, des documents administratifs (factures relatives aux ventes, aux prêts, aux transports et aux assurances d’œuvres), des photos (aussi bien d’œuvres et d’expositions, par exemple à la Galerie Drieghe, que des photos privées avec la famille et les amis), des esquisses et des notes (aussi bien reliées que non reliées), des documents officiels (certificats, diplômes, demandes diverses…), (des brouillons) de lettres, ainsi que des documents relatifs à d’autres fonctions que celle d’artiste : des dessins datant de l’époque où Buedts était actif en tant qu’architecte d’intérieur et des pochoirs et des matrices pour les cours de xylographie qu’il donnait. Avant tout, il faut ordonnancer et décrire les archives, puis les emballer dans des boîtes non acides.

L’œuvre comprend des dessins, des gravures, des tableaux et des sculptures, principalement en bois et en plâtre. Les héritiers avaient déjà amorcé l’inventorisation et la numérisation de ces différentes sous-collections. La mise au point de ces inventaires va se poursuivre. La succession comporte en outre quelques œuvres d’artistes amis tels que Roger Raveel.

L'archive de Raphaël Buedts. Photo CKV (2021)

La succession de Raphaël Buedts est l’un des premiers cas qui nous invite – nous, le CKV – à adopter une approche globale : non seulement le soin porté aux archives, mais aussi les nombreuses questions que soulève la gestion d’un legs. Où faut-il héberger la collection en fin de compte ? Quelles pièces font partie de la quintessence de l’œuvre ? Comment mettre une autre partie de l’œuvre sur le marché ? Comment continuer à activer la succession ?

Actuellement, des œuvres sont régulièrement prêtées pour des expositions, mais il nous manque encore un plan d’action clair, doté d’une vision d’avenir durable. La poursuite d’une inventorisation de l’œuvre nous fournira une base pour des prises de décisions bien fondées. En vue d’accroître la visibilité de la succession, les héritiers ont uni leurs forces et coopèrent à la création d’un site internet autour de la vie et l’œuvre de l’artiste. Il s’agit d’un premier pas important vers l’activation, à laquelle on pourra continuer à œuvrer chemin faisant.

Le CKV se penche également sur le volet juridique : auparavant, les héritiers se regroupaient sous forme d’association, mais est-ce la meilleure formule ? Nous nous efforçons de le découvrir et avons déjà pris conseil à ce sujet auprès du Cultuurloket. À suivre !

(EG)