Les archives de l’artiste Ricardo Brey sous toutes leurs formes

Depuis le printemps 2021, le CKV assiste l’artiste Ricardo Brey (°1955) et son épouse Isabel à répertorier, classer et conserver ses archives.

Les archives de Ricardo Brey, ou du moins la partie la plus ancienne a parcouru tout un chemin. Les pièces les plus anciennes remontent aux années 70, à Cuba, la terre natale de l’artiste. Le reste des archives porte un beau regard sur la deuxième partie de sa carrière artistique : des premières années de Brey en Europe et sa participation à la Documenta IX à Kassel en 1992 aux récents projets d’exposition et de publication.

Les archives comprennent, entre autres, des photographies, de la correspondance, des imprimés, de la documentation sur les expositions, des coupures de presse et des articles de revues, des carnets de notes, de la comptabilité, des propositions de projets, des coordonnées de personnes de contact et de multiples publications. Outre les documents analogiques, ses archives comportent des fichiers numériques, le propre d’archives contemporaines hybrides.

Le CKV effectue plusieurs visites de l’atelier de l’artiste à Gand, ce qui résultera en une liste d’emplacements et en une description archivistique globale. En tant qu’organisation prestataire de services, l’équipe du CKV soutient le producteur d’archives dans ce processus. Ce dernier peut ensuite s’appuyer sur ce processus pour inventorier ses archives de manière plus détaillée et pour les rendre accessibles. L’équipe du CKV a par ailleurs engagé une stagiaire, Vivian Bredek, en formation à l’Université de Louvain (KU Leuven) en sciences des arts, pour rendre certains sous-ensembles des archives encore plus accessibles. À la fin du parcours, les archives devraient être soigneusement décrites et rangées dans des boîtes non acides.

Bien que le centre d’intérêt des activités du CKV se concentre sur les archives, l’œuvre – très diverse en l’occurrence : allant des « boîtes » aux tableaux, aux installations, aux dessins et aux croquis – ne peut être ignorée dans cette pratique. Comme le formule avec justesse Isabel Brey, « les archives de l’œuvre » requièrent également l’attention nécessaire. L’étape de base consiste à répertorier l’œuvre de manière cohérente et complète. Cela soulève des questions telles que : quel logiciel utiliser à cet effet ? Quelles informations faut-il répertorier ? Peut-on développer un modèle pour chaque sous-collection ?

En approfondissant la réflexion, on peut aussi envisager d’autres façons de documenter l’œuvre. Ainsi, le couple a par exemple déjà fait quelques essais en filmant le déballage des fameuses « boîtes » de Brey. Ces « boîtes » sont remplies d’inspiration et d’idées rassemblées par l’esprit de Brey avant de trouver une expression concrète dans une œuvre de l’artiste. On pourrait presque les considérer comme de petites parties d’archives de son âme. Il serait intéressant de recenser et de documenter ces idées sous-jacentes et les rapports que l’artiste a établis entre elles.

Vous souhaitez lire davantage sur l’artiste et son œuvre ? Visitez la page consacrée à Brey sur le site de sa galerie ou sur son site personnel.

(EG)